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Nous ? On RIZ ! Vietnam
13 janvier 2006

MARIAGE VIETNAM Jean MAISONNIER

Moi… Vietnam

 

               Ho Chi Minh ou Saïgon ??

 

              "La terre nous en apprend plus long sur nous que tous les livres. Parce qu'elle nous résiste".

             
Ho Chi Minh… 18 h 00… Je descends de l’avion (980 places environ)…

Quelques mètres plus tard et ailleurs…

              La nuit est tombée sur le poste frontière. Il ferme à 18h et il est 18h15. Les douaniers me laissent toutefois passer, espérons que les Policiers vietnamiens, puissent faire la même chose...

 

              D'après certains, ces douaniers sont les "plus désagréables de la planète".


              Plusieurs voyageurs m’ont détaillé les fouilles immanquables, pénibles et intégrales. Donc, j'étale mon plus beau sourire, histoire d'amadouer les  trois cerbères. 
              Remède efficace, beaucoup moins onéreux qu'un bakchich et surtout bien plus efficace, puisqu'on m’offre même une bière
(Y doit être Pédé celui-ci !).

              Quant à ma valise, ils lui jettent un lent regard fatigué d'avance : elle ne sera pas violée.
(Toute la journée debout à surveiller des valises… ‘’Chui douanier !!!’’)

              Tant qu'ils y sont, les deux douaniers du guichet changent aussi mon argent, au noir, à un taux qui me semble honnête. Ils me proposent de manger dans leur glacière, contre des billets tout neufs.

              Non !

              Avec encore un sourire…


              Passerelle Aérogare Saïgon… Fin !

              Je franchis  encore un escalier… Ses divers paliers passent en sous sol et me rafraîchissent un instant.
              Des pancartes ‘’Jeanga’’, m’assaillent dès la dernière marche.

 
              Là, ici !

 

              C’est Nga !

            1.50 m., 36 kilos...

 

              Cheveux longs, très en beauté, elle me serre déjà dans ses bras menus, bises comme des fous devant la foule (qui, d’après les pancartes brandies à mon nom, s’attendait peut-être à voir un extra-terrestre…)

 

              Nga me tient toujours la main, prend les directives, tout va très vite…

 

              Le soleil m’écrase sur le bitume brûlant, à Paris il neige.

 

              L'étonnement déboussolant… Être dans le pays le plus beau du monde, et dans un des plus pauvres… Ou vivent les habitants plus radieux, ils n’ont rien et sourient sans cesse…

 

              Non ce ne sont pas des grimaces…

 

               Ils sont heureux dans leur cœur ! Et ça se voit !

 

              Moi aussi très heureux de rencontrer voilà cinq secondes celle qui va être ma femme ces jours-ci, de la tenir par la main alors qu'hier nous étions planétairement opposés c’est fou…

 

              Tout fonce, tout s’accélère, tout va très vite, je ne contrôle plus rien, j’ai confiance et cela me plait, je ris, je suis heureux, le film se déroule à l'inverse de ce que j'avais imaginé et ça me plait, je marche, cours même, je rêve, les souvenirs s’entassent, sans me rendre compte de rien du moins immédiatement, Nga me tient toujours la main, des amis, ses amis asiatiques que je ne connais pas, sont là…

 

              Oui, ils sont là, présents, ils me parlent… Ils rient, il y a du bruit, des klaxons, des moteurs, des rires et de paroles le tout mélangé…

               – Dur à avaler d’un seul coup !

              Glupps !

              …De la famille peut-être ?

               – ma nouvelle famille, ils sont contents, moi aussi mais je ne comprends pas leurs paroles, tous semblent heureux de me voir, ils rient beaucoup donc moi aussi…

              Certains semblent féliciter Nga !

              Puis me dévisagent…

 

              Nga nous dirige vers un taxi, ma valise me double au pas de course et disparaît à l’horizontal dans le coffre d'un "taxi" de fortune, je n’ai rien vu, rien dit…

              Il fait chaud, j’ai le cœur battant, je suis heureux ma main moite referme la portière brûlante de la voiture qui m’entraîne… Ho chi minh…

              Je vis un rêve…
              Les vitres sont fermées et le chauffage à fond … Cette ‘’caisse’’ de 1960, ose encore me secouer sur les pavés et les nids de poule après 18 heures d’avion…

              Un sourire, face à moi, me rafraîchit, du moins le cœur ; Je lui rends son sourire – ma future Femme me tient toujours la main, la voiture file à 28 à l'heure dans des rues encombrées de milliers de motos à 3 ou 4 passagers, vélos et autres pousse-pousse ensevelis sous  les kilos de lard des richissimes fainéants de la planète…

              Il fait chaud ! Je l’ai déjà dis je crois !?
              Hein ?
              Oui ! Il fait très chaud !!

              Mais je m’aperçois que je suis habillé comme en France je n’ai pas eu le temps d’enlever mes pulls, voilà la raison, de plus ma veste de cuir me rend ridicule par plus de 45°!

              Vingt minutes de ballotage plus loin…
              Nous lâchons ce taxi brûlant... Premiers pas en « terre Viet » dans la nuit étoilée…

              Une lueur devant moi que dis-je, un phare : Les 36 kilos aux cheveux longs sont là, luisants comme des sous neufs parmi des milliers d’autres ‘’Viet’’…

 

              36 kilos majuscules qui m'illuminent…

              Nous plantons la valise dans un petit hôtel de la ruelle : Jene-céplu-le-nom, la plus belle et la plus sombre de Saïgon peut-être. Nous avions convenu d’aller dans les quartiers les plus représentatifs…


              Au réveil… Nga et le paysage me mettent de bonne humeur.

Ailleurs et deux heures plus tard…

              Des pics karstiques, des rizières à perte de vue, le ruban sinueux de la route, des petites maisons en bois, des troupeaux de canards poussés à la baguette, des motos à 5 passagers, des buffles nonchalants, des enfants splendides, des vieillards magnifiques, des "I love you, I love you !" Lancés à notre intention par la fenêtre de nos chambres... Images d'Asie calmes et stimulantes.

              A part les klaxons qui lacèrent mes tympans, tout me plaît.

              Dehors…

              Libres et indépendants…

              Nous ne sommes pas mariés encore…
              Le serais-je ?…
              Je veux voir et voir tout !

 6 janvier 2006 Lever à 7 h10.


              Vers 7 h 40 Nga et moi prenons le taxi pour Ho Chi Minh city
(Moi, je préfère Saïgon, c'est plus joli !)

              Nous traversons de vastes plaines après être descendus des hauts plateaux.

              Nous arrivons aux alentours de 15 h.
              Nous trouvons une autre chambre pour 5 $ la double !
(Un record)...

              Pas chez Nga, nous ne sommes pas encore mariés...

              Nous nous promenons dans la ville, traversons un parc et passons devant le palais de la réunification (ex-palais de l'indépendance) du Viet Nam.


              On visite également un temple hindou (Mariammam).

 

              Ho Chi Minh est une ville frénétique.

              Beaucoup d'agitation et quel contraste avec le Nord du Viet Nam.


              On voit que cette région est passée par le capitalisme, les gens sont beaucoup plus riches. Il y a d'énormes hôtels de luxe. Là aussi la France à imposé son style.

              Retour à la chambre après un petit tour sur internet. Repas du soir dans un restaurant italien ou Nga fait un pâté alcoolisé
(vomis) près de notre hôtel dans le quartier "routard", puis repos…

              7 janvier 2006
              Lever à 8 h. Nous partons de l'hôtel à 9 h30 nous promener dans Saïgon.
              Nous passons devant la cathédrale, le théâtre et la poste. (Nga est Postière, mais demain ?

              Les deux derniers sont des bâtiments coloniaux. Nous voyons également l'hôtel de ville et l'unique mosquée indienne de la ville. Retour à l'hôtel et repas dans un restaurant japonais très cher pour le pays. (3€. Le repas)
              L'après-midi nous partons au zoo et au jardin botanique. Le zoo est bizarrement disposé mais comporte tout de même quelques beaux spécimens.

Repas (Viande Châteaubriant) dans un restaurant face à l'hôtel et nous retrouvons notre « ami » Français-italien dans un bar.

              Nous partons au GOGO bar, petit bar avec billard gratuit et rentrons à l'hôtel vers 23 h Nga n’aime pas le Go Go bar, les jolies filles de salle y sont trop décolletées, les noix de coco presque à l’air et leur jupette pas assez longue…

              Moi ? Tout me convient…

              Mes yeux sont fragiles mais là, ils tiennent le coup !


              Demain nous partons pour 2 jours dans le Delta du Mékong…


8 janvier 2006
              Lever à 7 h

              Nous devons laisser nos bagages à l'hôtel et donc leur expliquer que l'on souhaite revenir à la chambre à notre retour.

              Nous prenons finalement le bateau Grande vitesse à 8 h 45 pour 1 heure de trajet environ.

              En arrivant dans le delta, on aperçoit les premières habitations sur pilotis.

              Cela vaut le détour même si les coins que nous avons parcourus n'étaient pas sensationnels. Ce sera peut-être mieux demain. Nous prenons un taxi pour aller sur un marché mais nous nous trompons de route; nous arrivons 30 minutes en retard au bateau.

 

              Nouvelle promenade en bateau; nous nous arrêtons pour découvrir quelques sites de productions artisanales notamment une fabrique de nougat à la feuille de cocotier

              Le soir, Cap St. Jacques, ville sans grand intérêt, nous mangeons du serpent et des crabes pour la première fois.

              Pas mauvais : ça a le goût du poulet mais en un peu plus élastique. Nous dégustons l'alcool de serpent qui nous est servi avec. Bien pour les jeunes mariés que nous serons très très prochainement..

              Nous passons la soirée avec un français et un belge et un italien…

 

              Retour à l’hôtel avec la chiasse, la literie s’en souvient encore, j’en suis certain – le matelas fut retourné, les draps lavés, le tout à deux heures du matin…

              Nga riait comme une malade, moi, moins !

              J’avais froid, la climatisation faisait chauffage heureusement. Le tout à fond.

              Nous nous sommes endormis…

              9 janvier 2006
              Lever à 7 h (Gaffe je suis en congés tout de même !)

              Petit déjeuner puis départ en bateau pour une nouvelle visite du Delta du Mékong.
              Nous passons dans un marché flottant.

              Les promenades sur le Mékong sont étonnantes et je ne me lasse pas d'observer leur façon de vivre. Ce sont toujours des visages souriants qu'on a en face de nous et j'adore leur solidarité et leur hospitalité.

              D'ailleurs, je trouve les gens beaucoup plus accueillants que dans le Nord.

              Saïgon est assez "riche" mais dans le delta du Mékong les habitations ressemblent vraiment à des taudis.

              La misère se ressent mais elle est différente de celle du Nord. Il y a plus de dignité dans le delta du Mékong. Nous prenons un plus gros bateau qui nous amènera à Châu Dôc, ville située aux abords de la frontière cambodgienne.

              Il y a plus de 3 heures de bateau. Nous profitons au maximum de la promenade et du soleil. Il fait beau depuis 10 jours et je trouve que nous n'avons pas eu finalement beaucoup de pluie durant notre séjour. (Rire)

              Une fois de plus, dans tous mes voyages, l'hôtel est très confortable. Nous devons manger dans un restaurant près de l'hôtel. Nous nous asseyons 10 minutes dans le hall d'entrée, un Ricard s’impose.
              Un vietnamien commence à masser le dos de Nga qui dit "No thank you"...

              Mais visiblement le masseur n'a pas envie de s'arrêter.
              Finalement le massage s'avère très agréable. En tout cas, il fallait essayer une fois car ça en vaut la peine.

 

              5 minutes plus tard c'est mon tour, vous me connaissez – Moi, j'aime pas les pédés !
              Après cette petite séance détente, nous partons au restaurant puis revenons à l'hôtel assez tôt.

              N’oublions pas notre mariage…

              C’est aujourd’hui !

              Mais nous devons juste signer à la mairie, nous sommes prêts tous les deux et en plus, nous sommes tous les deux d’accord.

 

              - Bol ! Hein ? Cela doit aller vite !
              Bref !

              Aussitôt dit aussitôt fait…

              L’officiaire d’état civil qui faisait si peur à Nga (Et à tous les ressortissants Viet…) à été très agréable avec moi, donc Nous…

 

              Après les formalités, pendant que nous signons le registre d’état civil il nous a proposé de nous prendre en photo – nous étions venus avec, notre appareil gisant sur la table de la mairie d’où sa proposition… Il fut très courtois…

              Nga en fut très surprise.

               « Nous sommes mari et femme ! »


Sur la route…

              Je me perds de vue avec Nga, à Lang Son, première "ville" après la frontière. Qu'importe, il n'y a qu'une route jusqu'à Hanoi, on finira bien par se retrouver...
              Comme souvent, je marche en pilotage automatique, vous me connaissez : le corps fait son boulot mais l'esprit rêvasse, porté par les associations d'idées… :

            Ma Fille Soñia… Mon petit chihuahua Utah et ce Jean-Louis… Toulouse, mon atelier et mille choses encore…
              Soudain, un gong, des cymbales et des murmures me tirent de cette torpeur. Une foule marche sur "ma" route.

 

              En son cœur, huit hommes portent un palanquin décoré comme un char de gaypride.

              300 mètres plus loin, un deuxième cortège les rejoint et ils s'enfoncent dans un chemin poussiéreux bordé de bambous.  

              Je les suis, puisqu'on me le propose. La foule est plutôt gaie, des pleureuses se chargent d'exprimer la peine de tous.

              Personne ne semble choqué de ma présence (Mais je suis comme la plus part « chauve ».
              Au contraire, on me pousse à regarder la cérémonie. Deux flûtes entament une complainte énergique. Leur son rappelle les zucras tunisiennes. Un gong leur répond, les pleureuses sanglotent en rythme et la foule s'empare du cercueil pour le porter en haut d'un tertre.

              Là, le trou déjà creusé est invisible, tellement chacun s'y presse.

              Cette pagaille presque joyeuse permet de dédramatiser le dernier Voyage.
              Point de solennité accablante. Il est venu, il part, on lui dit au revoir…

 

              Salut ! A plus…  
              La terre est jetée par seaux, les conversations reprennent, la Vie ne peut s'arrêter.

              Je redescends accompagnée de sourires.

              Bouleversé de ne pas l'avoir été par effet de foule.

              La mort avec un "m" minuscule, la Vie avec un "V" majuscule.

              Conceptions différentes, belles comme une humanité aux multiples visages.           

              En fin de journée, un vélo cerné d'enfants s'arrête à ma hauteur.

              Nga retrouvée, aussi apprécie ces petites routes de montagne, surtout qu'elles descendent plus qu'elles ne montent.


              La nuit tombe vite en Asie. Le crépuscule dure 1/4 d'heure.

              Des lucioles clignotantes nous guident vers le prochain boui-boui.

              Ce soir, il s'agit d'une maison sur pilotis.

              On y accède par un petit pont de bambous, d'une solidité douteuse. A l'intérieur, une télé éclaire les murs de planches disjointes. Lumière vert gazon : match de foot Chine-Vietnam.

              Le Vietnam mène 3 à 2, donc nous sommes les bienvenus. On nous autorise à entrer et tant qu'on y est, à dormir dans la salle à manger.

             

              Pendant que le père commente les penaltys, Nan nous sert l'inévitable soupe aux nouilles et au porc (notre repas tri-quotidien depuis Yangzhou).

              A 20 ans, Nan est déjà mère d'un adorable poupon jaune et bridé. Elle travaille tous les jours dans ce restaurant perdu, de 5h du matin à minuit.

              Passé, présent, avenir : sa vie consiste et consistera à servir des soupes, ici, dans cette maison sur pilotis.

              Pourtant, un sourire irradiant ne la quitte pas. Je la trouve plus que jolie.

              Elle nous soigne comme si nous avions besoin d'amour. Elle, dont le mari n'est pas là, elle, dont le père ne décolle pas de la télé, elle, qui aurait tant le droit d'être aigrie.

              Ce matin : nous quittons Nan après la séance de photo, l'échange de cadeaux et la soupe au porc matinale. (Faut avoir du boyau à 5 heures…)

              Dans presque chaque village, le marché hebdomadaire draine les paysans des campagnes.

              Nous savons que parfois, les minorités descendent avec leurs instruments et jouent leurs musiques à qui veut les entendre.
              Nous le savons, c'est ça qui est rageant.
              Personne ne parle un traître mot d'anglais ou de français et mes questions mimées ne provoquent que des rires.

 

              Mais, ma femme Asia est avec moi, je parais moins con… (Parait-il…) Pour compenser, nous nous empiffrons de bananes et de fruits étranges qui n'existent qu'ici.
              La route, somptueuse, alterne l'asphalte et la piste. Partout, ces pics arrondis tellement asiatiques; ces paysages de la Baie d'Along les pieds au sec.
             

              Nous parvenons à nous perdre de nouveau.

              Bel exploit puisqu'il n'y a qu'une route.

              Mais peut-on encore se perdre dans ce monde ?

              Nous savons tous les deux que l'autre nous laissera un message :
              - soit à l'ambassade de France
              - soit sur internet « avec Samir… »
              - soit à l'Alliance française (qui a l'avantage d'avoir une bibliothèque libre d'accès, une télé avec TV5 et une cafétéria avec des croissants).

              Je retrouve donc ma chère femme à l'Alliance française ou une jolie Vietnamienne la presse de questions sur Proust.

              Première fois que je vois Nga passionnée de littérature mais venant d’elle rien ne me surprends...

              Moi ça, ça me fout la chiasse et bien bravo !

              J’ai gagné, je l’ai ! … Encore !

              Pendant ce temps-là, nous découvrons l'endroit qu'il nous fallait : le Viên Âm Nhac, institut de musicologie vietnamien. N’oublions pas qu’Nga est une musicienne…

              Si les chercheurs du CNRS ou autres ethnomusicologues se montrent avares de leur science (en tout cas avec nous), leurs collègues vietnamiens ne demandent qu'à nous renseigner.
              Saviez-vous que les 54 minorités ethniques du Vietnam ont inventé plus de 200 instruments de musique?
              Flûtes, gongs, tambours, harpes primitives, des échantillons magnifiques sont exposés dans une grande pièce.

              Moi, en ce moment je préfère les W.C.

              Deux étudiants nous installent des vidéodisques spécialisés. Image et son défilent. Des musiques comme on les cherche, enregistrées au fond de la jungle ou au sommet des montagnes. Nga et moi, jubilons. "Où vivent ces musiciens ?

               Pourriez-vous nous donner un contact sur place ?

              Accepteriez-vous de nous traduire quelques phrases pour leur expliquer notre démarche ?"

              Tô et Hua nous renseignent avec une patience et une érudition réjouissante.
             Nous sortons de là excités comme deux puces, pleines d'énergie pour aller chercher les musiques là où elles se cachent.

              Ça commence à une petite centaine de kilomètres d'Hanoi.

              Ils nous ont recommandé "Hoa Binh".

              Pour la troisième fois, nous nous perdons sur la route. Comme Nga était sensée être derrière, je l'attends jusqu'à ce que la nuit tombe.

 

              Une jeune francophone me propose l'hospitalité.


              Sans me poser de questions, je la suis dans des petites allées sombres bordées de palmiers. Sa maison montre que la famille, francophone, n'a pas de problèmes d'argent.
              Une pièce entière est réservée au culte des ancêtres. Sur un immense lit vide, des bâtons d'encens brûlent près des portraits du grand-père.

              Les plateaux de fruits sont donnés en offrande, tout comme les plats cuisinés, qui sont servis aux esprits avant d'être posés à table.


              Lao, mon hôte, me tend une bassine pour la toilette du soir.

Se doucher à l'eau fraîche, dans la moiteur du crépuscule (36°), c'est un plaisir qui s'apparente au luxe.
              Lao insiste pour m'emmener boire un café.


              J'enfourche son scooter et me laisse porter par cette belle soirée.


              Politique, religion, vie quotidienne, inégalités sociales, Lao répond à mes questions sur le Vietnam, sans se censurer, ce qui est plutôt rare dans les Républiques démocratiques Socialistes.
              Le café ferme et Lao me regarde avec un grand sourire.

              "Moi t'emmener hôtel car ce n'est pas possible tu dormes chez mes parents sinon problèmes police pose questions."

              Effectivement, les Vietnamiens n'ont pas réellement le droit d'héberger des étrangers chez eux.
              Toutefois, elle aurait pu le dire avant.
              -- D'accord mais je te préviens, je dors seul dans ma chambre.
              -- Je peux te faire découvrir les capacités des Asiatiques...
              -- C'est très gentil mais je dormirai seul.
              -- Je suis volontaire pour garder la porte.
              -- C'est très aimable mais je dormirai seul, COMPRIS ?


              Lao finit par accepter, tout en me laissant dans un bordel puisque ce sont les seuls hôtels qu'on trouve dans ces campagnes non touristiques. Je m'effondre sur le lit, dans une chambre aveugle.

 

              Un doute m'habite : Lao m'a laissé tranquille, certes, mais je ne sais pas où je suis et mon sac est chez elle. Si je dois faire confiance à mon sens de l'orientation pour le retrouver, autant rentrer en France à cloche-pied. Morphée m'assomme.

 

              On verra ça demain.
              Toc toc toc.
              Toc toc toc toc TOC toc.
              Toc toc TOC TOC TOC TOC!
              J'émerge avec peine. Derrière la porte, il fait jour. Lao est maquillée de frais.
             

              Je suis désolée, hier soir, j'ai dû partir car j'avais rendez-vous avec une amie.

              C'est touchant de voir les excuses que les Asiatiques inventent pour ne pas perdre la face, leur obsession.
              Je rentre dans le jeu et accepte, de mauvaise grâce, de payer la nuit d'hôtel. Lao me reconduit chez elle sans cacher sa déception.


              C'est dommage, tu étais fatigué Jean, mais j'aurais vraiment aimé t'aider à mieux connaître les performances des Vietnamiennes.


              -- J'ai bien compris, Lao, mais ça ne fonctionne pas comme ça, chez moi et je cherche « ma femme Nga»…


              -- Oui, c'est vrai, tu étais fatigué...


              Face aux sourds, soyons muets.

              Il faut maintenant retrouver Nga. Est-elle devant ou derrière ?

              Lao m'a traduit "…

              Je cherche une jeune Asiatique qui se balade, comme moi.

L'avez-vous vu passer ?"

               Lorsque je tends ce papier, une foule se forme et tous me regardent en faisant tourner leurs mains, façon "ainsi font font font, les petites marionnettes."

              Ici, ça veut dire "non, j'en sais rien" ou "je m'en fous royalement" selon les interlocuteurs.

              Comme Nga a la carte et la liste des musiciens que nous voulons rencontrer, je fais demi-tour pour essayer de la retrouver.

 

              Après deux bonnes heures d'attente et beaucoup de petites marionnettes qui tournent, je repars dans l'autre direction.

              Comment s'appelait-il, déjà, ce village ? "Mao Binh", "Hoa Binh", "Bam Yen", "Yac Binh"? Ici, les paysages lavent le voyageur de tout stress.

 

              Donc j'avance, lentement mais sûrement.
              Sûrement, mais sans savoir si je vais dans la bonne direction. Parce qu'évidemment, maintenant que je suis perdu sans carte et sans destination, il y a plein de routes différentes.

              30 km plus loin, vers le Nord-Ouest, on m'affirme avoir vu une petite Femme asiatique de 40 kilos et d’un mètre soixante environ avec un sac rouge sur le dos, passer hier soir vers 19h. 

              Je ne comprends plus rien.

 

              50 (beaux) kilomètres de plus et une buveuse de bière me hèle joyeusement.

                           

              C'est Nga, elle était donc devant.

              En fait, elle m'avait dépassé hier soir sans me voir et elle avait marché deux bonnes heures dans la nuit, pour essayer de me rattraper.

 

              Rien de méchant… Armés de notre feuille bilingue, nous commençons la recherche des musiciens. Je vous passe les détails de cette longue quête, mais nous finissons par comprendre que nous ne trouverons rien dans les montagnes.

             

              Les seuls Muong doués pour la musique jouent à l'hôtel Jéb-ouffé-son-nom.

              Bel ensemble de pavillons en bambous, où de fortunés touristes peuvent chaque soir boire des aquariums d'alcool pour la modique somme de 35 dollars par personne, "ethnic live music" incluse.

              "Revenez ce soir, vous ne serez pas déçus", promet le jeune standardiste.             

              "Nous préférerions rencontrer les musiciens avant, savez-vous où ils se trouvent ?"             

              "Allez par-là, ils sont en train de répéter."

              "Par-là", effectivement, une flûte parle aux palmiers. Des percussions et des er-hu entament une autre conversation.
              Une belle femme en robe traditionnelle semble superviser tout ça. Nous lui tendons le papier en souriant.

              "Nous faisons le tour du monde, dans chaque pays, nous cherchons des musiques traditionnelles, bla bla bla…

               Elle en arrive au passage-clef : "chung toi co tho tra tien cho cac nghunhan o dag vo nhac un va thin lao cun nhac cûn", qui, comme vous l'aviez deviné, signifie "nous payons ce voyage avec nos économies donc nous n'avons pas beaucoup d'argent pour l'instant".


              Nga et Jean se taisent en espérant qu'elle lise la suite : "toi muon chup hinl cac nghi nhan co chioc lchong, baivi ichi tôi tro vo jahap, san thang tôi sê lain bâng, chia va sach vâ toi hia se tâng lai che cac ban", ou plus simplement "Mais nous souhaitons enregistrer ces musiques et prendre des photos car à notre retour nous tenterons de sortir un disque et un livre.
              Et nous vous promettons qu'à ce moment-là, nous enverrons de l'argent aux musiciens qui nous ont aidés."
              A notre grande surprise, cette belle femme nous rend nos sourires et nous propose de commencer nos enregistrements dès qu'elle aura réuni tout le monde.

              Gongs, violons chinois, flûtes en bambou, instruments locaux beaux et étranges, ces musiciens aux pieds nus nous offrent leurs morceaux.

              Avec une disponibilité étonnante, ils nous les offrent sur une promesse écrite en deux langues, derrière une carte routière. Nous ne trahirons pas leur confiance et nous leur enverrons une part des bénéfices si ce disque voit le jour.

              Nous y tenons et chaque musicien recevra ce qui lui est dû. Mais c'est tout de même réconfortant d'être cru sur parole, dans ce monde où l'argent sert souvent d'unique sésame.

              Qui plus est, écoutez-les ces musiques; fermez les yeux, imaginez les palmiers et les bosquets de bambous qui bougent au gré du vent, imprégnez-vous du calme de ces petits villages où il faut aller chercher l'eau au puits, avant de mener les buffles aux rizières...

              Visualisez cette femme douce, qui berce son enfant dans un hamac en coton… Et ces hommes qui frappent le gong en harmonie, inventant un langage minéral.

              C'est un bout d'âme sonore qui se déroule tranquillement. Un bout de Vietnam encore protégé, encore pur.

              Car maintenant que j'ai dit tant de bien du Vietnam, il est temps de nous venger.

 

              Oui ! NOUS VENGER.

 

              Parce qu'il y en a marre, d'être sans arrêt pris pour des cons de touristes qu'il faut forcément arnaquer.

              J’en ai plein le cul moi, Jean Maisonnier, vous m’entendez… Marre de devoir payer au moins 4 fois le prix, voire 10 fois plus, si on n'a pas exigé l'addition avant de consommer.

 

              Marre de demander la route et de se faire envoyer balader d'un geste méprisant.

 

              Ras-le-bol de ces "oui oui" qui veulent dire "NON".

 

              De ces questions simples que nous posons, nous mimons, nous dessinons, ces questions simples et logiques (du style : Saïgon, c'est par-là, qui nous valent une foule curieuse et inexpressive, désireuse de nous faire perdre du temps.

              Et oui, je me venge... Des différences de mentalités souvent pénibles à supporter.
              Nous, occidentaux rationnels, avons bien du mal à comprendre que Descartes n'ait pas franchi le canal de Suez (la phrase est de François Ponchaud).

 

              Nos raisonnements déductifs se heurtent au système intuitif asiatique. Ou plutôt analogique. Ici, l'abstraction n'a pas de sens, il faut questionner en répétant inlassablement, jusqu'à ce que le déclic survienne.
              Nos évidences ne sont pas les leurs, et vice-versa.

 

              Exactement, à grande échelle, le même problème qui engendre tant de tension entre Nga et moi. Accepter les différences d'autrui.

 

              Il est long, le chemin de la tolérance.

 

              Et tellement plus rapide, celui de l'énervement.

 

              Ils me font chier !


              Lorsqu'on veut s'assurer de quelque chose, mieux vaux retenir qu'ici, la vérité n'est pas l'accord de la parole et de la réalité, voire la réalisation d'une promesse.

              Non, la vérité consiste à permettre une bonne relation, en disant ce que l'autre veut entendre, même si c'est complètement faux.

              Le "oui" signifie "je vous écoute" ou "cause toujours".

              On a beau le savoir, on se fait toujours piéger.

 

              Et toutes ces petites différences de comportement sont parfois... exaspérantes.

 

              C'est fou ce qu'on apprend sur soi, chaque jour, à force d'être déstabilisé.

 

              Épuisant mais essentiel.


              Fatiguant et... fatiguant.


              Vous trouvez ça normal, par exemple, que pour une somme exorbitante un service après-vente vous détruise votre appareil photos, comme ça, discrètement, l'air de rien ?


              Tout a commencé à Hanoï, où j’avais fait nettoyer par précaution l’appareil photo. Lorsqu'on me l'a rendu, il était aphone et l'image se morcelait. Plusieurs milliers de km plus loin, à Hanoi, Sony le garde dix jours... Pour me le restituer apparemment sain.

              Une fois en rase campagne, l'exposition se bloque, la mise au point aussi et le son refuse de jaillir. La conscience professionnelle n'est pas très étouffante, ici, même pour les employés de multinationales.

              Restons zens. 
              Après avoir passé 36 heures d'affilée dans un bus bondé et gluant, nous rejoignons Phan Rang, dans le sud du pays : Nous avions adoré les performances remarquables des minorités Yo, entendues au centre de musicologie.

              Je vous passe le trajet, mais sachez toutefois qu'ici, les véhicules klaxonnent au lieu de freiner… que dans un bus Viet, "quand y'a plus d'place, y'en a encore"…


              Qu'un employé du bus est payé pour hurler et envoyer des coups de pieds aux cyclomoteurs qui ne se jettent pas dans le fossé.

              Il faut le voir pour le croire.

              Bref, le bus nous jette à l'entrée de Phan Rang, une nuit, vers 4 h du matin. Nous finissons de dormir au bord de la route, sous un auvent en feuilles de bananiers…

              La nuit fut courte !
              Les paysages sont fantastiques avec de charmantes petites maisons en bois.
              Notre guide nous arrête dans un petit village d'une minorité ethnique, les Bru.

 

              Ces gens dans une telle misère me faisaient pitié. 
              Je n'ai pas aimé le principe du bus de touristes qui s'arrête prendre des photos de gens terriblement pauvres, comme dans un zoo !! Par respect pour eux, je n'ai pas pris de photos.


              Nguyen Hai Lien, un musicologue charmant - ça existe, au Vietnam - précise où se trouvent les musiciens que nous cherchons.

              Le village se trouve dans la jungle, à environ 50 km d'ici. Il nous donne même le nom de 4 musiciens qui y vivent. Nous sommes fous de joie les moustiques aussi. Surtout que le soir même, nous assistons à un concert étrange à Phan Rang.


              Sous le drapeau communiste, Staline se retournerait dans sa tombe, lui qui aimait tant exterminer les shamans.
Quant à nous, ça nous rappelle la soirée dans le nord... Ressemblance troublante, d'ailleurs.

              Bref, nous partons le lendemain, la fleur au micro, enflés et rouges (Surtout moi… Salauds de moustiques !) Comme des lanternes de fêtes asia, vers le village Yo de MaNôi.

              Pressés d'entendre Chamalea Âu, Barâu Thi To, Tapo Thi Doan et Katôr Phon Hoa nous jouer leur Histoire.

              Sur la piste rouge et poussiéreuse, nos deux vélos obèses comme des kangourous,  rebondissent de joie.

              Aller chercher des musiques "au fin fond du monde", si vous me passez l'expression, c'était notre souhait depuis le départ. Pour une fois, nous avons les infos nécessaires.

              Les rares Vietnamiens que nous croisons pourraient être des africains d’Afrique.
Peau très sombre, profils aplatis, pagnes, femmes qui pilent les céréales au mortier... (Décorées comme des sapins de Noël…)

 

              Le voyage devient Voyage.

              Nous finissons par trouver MaNôi, où des enfants hurlent de terreur en nous voyant. 
              Un blanc,
(J’ai peur ?!)

 

              Il n'en passe pas beaucoup par ici.

              Le lettré du village lit notre papier bilingue.

              Quelqu'un part chercher Barau Thi To, qui habite juste à côté.

 

              Dans la case, nous sommes cerclés de regards curieux. Grâce aux phrases traduites et aux dessins explicites d’Nga, nous prenons rendez-vous avec les quatre musiciens pour ce soir, à 17 h

17h30. Une foule compacte nous entoure.

 

              Barau Thi To est là, mais pas les trois autres. Patiemment, nous refaisons des mimes et des dessins pour expliquer que nous aimerions les enregistrer « tous » ensemble. Nga parle bien-sur Vietnamien mais nous sommes souvent en présence de personnes mélangeant plusieurs dialectes… Patiemment, nous attendons deux heures, avant de constater que rien ne changera malgré les "oui oui" récurrents.

              Patiemment, nous expliquons que nous donnerons 100 000 Dongs à chaque musicien (5 Euros, une fortune ici) et que nous paierons les mobylettes pour aller les chercher. Patiemment, nous attendons une heure de plus, avant de constater que rien ne changera malgré les "oui oui" persuasifs. Patiemment, nous prenons Barau Thi To par la main pour lui demander d'aller trouver les musiciens avec nous.

              Patiemment, nous attendons que le 3ème propriétaire de mobylette à qui elle demande accepte de prêter sa machine. Plein d'espoir, je monte derrière Barau Thi To et goûte au ronronnement du moteur dans la nuit opaque. Nous croisons un vélo, Barau s'arrête pour discuter, j'attends (patiemment) et il fait demi-tour avant de rendre la mobylette à son propriétaire.

              Il n'ira pas plus loin.

              Visiblement, le cycliste lui a affirmé que les musiciens n'étaient pas chez eux.
Je retrouve Nga, dont la patience est également très érodée, malgré les larges sourires qu'elle parvient encore à distribuer. (Elle en a profité au passage, pour acheter des boutures de ‘’bambous pleins’’, pour un ami de mon ami Serge en France, ce dernier habite entre Rieumes et Toulouse à Poucharamet exactement …)

              Elle pense à tout !

              A ce jour…
              Nous avions TOUS les éléments pour mettre en place cet enregistrement. TOUT était expliqué, en Vietnamien ou en dessins. Nous avions une journée pour nous assurer qu'ils avaient compris notre démarche. Nous avions ces "oui oui", auxquels nous croyions pouvoir nous fier.

              Mais nous sommes en Asie.

              Mieux vaut en rire.

              Même si demain, nous devons partir, alors que nous étions si près du but.

              Visiblement, nous pourrions rester trois jours de plus sans pouvoir être sûrs de réaliser cet enregistrement…

              Je vous raconte plus tard…


              Donc, nous reprenons la piste à l'envers.

 

              Nous quittons la poussière pour le macadam. Cap sur Saïgon, devenu Ho-Chi-Minh-Ville (38° de moyenne).

              Puis nous dérivons jusqu'à la mer… Cap St. Jacques… Bateau grande vitesse… Youppi ! Nous sommes au frais – (Eau 26 °.)


              Il faut réparer l’appareil photo, s'occuper du site Internet, relever la boite aux lettres Net. Les amis, les copains ont besoin de nouvelles : Samir, oui le grand SAMIR est « le pilier facteur et Banquier…» de mon périple – C’est lui qui règle « la musique » du Net, France Vietnam… (Ailleurs et plus tard je vous expliquerai…)

              Des visas cambodgiens, du futur billet Singapour-Rio de Janeiro... bref, le voyage continue, avec ses grands moments et ses petits soucis comme nous les aimons tous.


              Mais cette fois-ci, deux belles surprises nous attendent.


              Nga retrouve des parents dans quelques heures à Saigon, et mon ami Lucien arrive au Cambodge après-demain…

 

              Je vous raconterai plus tard, y a encore à dire…

 

              Ou alors rencontrez-moi !! Je fonce à l’aéroport dans 5 jours !

              Mais sachez que je n’ai jamais autant marché ! J’ai perdu des kilos !

              Ho-Chi-Minh Ville, le 21 janvier 2006

              Je laisse Nga, je vous quitte aussi…

              Je retourne au travail, je rentre en France avec ma petite Laine et les degrés en dessous de zéro.
              Toulouse m’attend, la neige, mon atelier et mes amis me manquent… A plus... Avec mon petit chien… Utah ‘’La Chihuahuate’’…

              Nga me retrouvera ici, plus tard, le temps de faire encore et toujours quelques papiers de rapatriement et un passage de relais à son successeur PTT…

              Lever à 6 h 30. Nous partons pour une dernière promenade sur le delta aux abords de la frontière cambodgienne.
              On traverse des villages inondés. Le paysage est superbe. Nous reprenons le grand bateau pour rejoindre Saigon.
              Nous nous arrêtons sur la route vers 18 h pour manger quelques sandwichs au porc et aux légumes.

              Nous arrivons à Saïgon vers 20 h

              Il a sans doute fait très mauvais temps ici car certaines routes sont inondées, recouvertes d'au moins 5 cm d'eau.
Nous descendons enfin… Un bateau nous dépose devant l'office du tourisme, non loin de notre hôtel.

 

              Plus tard et ailleurs…

              Nous ne sortons pas ce soir et réfléchissons à ce que nous allons acheter comme souvenirs pour essayer d'amortir un peu le coût du voyage à notre retour.

              Balade dans la ville sous un soleil assez chaud, visite du musée des crimes de guerre.

              Nga me parle de ses ancêtres…

              Nous faisons quelques achats.

              Lever 8 h De nouveau journée shopping. L'après midi nous visitons le quartier Il est temps de rentrer en France.

              On tue le temps jusqu'à 16 h où un taxi (Un vrai) nous emmène à l'aéroport (en 20 min) puis attente, contrôle, attente, contrôle... 

              Je décolle à 20 h10.. 
              Good bye Nga !

              Good bye Vietnam!

              Retour à Roissy par un vol sans problème…

              Sans compter l'avion…

             Nous avons réussi à tenir le mois en dépensant 1000 €.

              (Tout compris: voyages, souvenirs, pellicules photos...) ...Pas mal et sans nous priver!

Nous vous embrassons Nga et moi, Jeanga.

 

 

A très bientôt… ! Nous sommes à ce jour installés à CU CHI

Les Lecteurs qui auront l'amabilité de laisser un message

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Commentaires
Nous ? On RIZ ! Vietnam
  • Pêle-mêle vous saurez tout ! Attention ! Les articles bougent,tous les jours "Y A DES NOUVEAUX - SANS CESSE, D'AUTRES S'EFFACENT - LES PHOTOS SONT MOBILES". Je pars chasser d'autres monstres. A tout de suite et merci de votre visite.
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