VIETNAM

6 août 2011

Le Vietnam ?…

Je ne le connais pas ! Non ! Pas encore - mais je sens que l’inverse, mieux… Il me respire ou moi j’étouffe encore ; les habitudes ne se prennent pas d’un seul coup…

On ne vit pas à la hussarde aux tropiques. Le temps… Celui qui passe, il vous emmène, vous emporte, vous ballotte a son gré… Ne croyez pas que vous puissiez le commander…

Nous ? Nous avons raccroché la montre… Ici… Les odeurs vous enveloppent, prennent le temps de faire le tour du marché, revenir, chargées et rechargées de multiples essences, sueurs, fleurs, poissons, farine, épices, café et insectes grillés… Tout cela vous vrille les narines comme torpilles en barges normandes.

« Y a gras » dans les choix - malin, celui capable de tout distinguer. Plus loin et là-bas… Les face à face, les esquivent, les sourires éclaboussant parfois qu’en excuses… Les coups de coudes sournois dans les côtes vous font changer d’allure, voir de trottoirs ; je veux dire de patinoires dans certains quartiers poissonniers… Jamais méchants, toujours afférés, pressés… Ils le savent ; il faut se faufiler avant l’heure chaude…

La glace n’attend pas ! Il est déjà 6 heures du matin, les premiers levés rentrent chez eux, courses en sac, craignant la chaleur, qui, pour certain reste ici aussi, meurtrière.

Moi, je suis là, ne suis ni client ni badaud – je passe par là, c’est tout. N’ayant besoin de rien ? Oh ! Si ! Un peu d’eau… Vous savez ce qu’un peu d’eau, vaut ici ?? Je vous l’explique plus tard…

Tôt le matin… Les cigales font du jazz ici et triomphent bien avant le premier rayon du jour. Y en a partout à faire pâlir le Marseillais ou le Varois… Leur concert, mélangé au brouhaha des commerçants en foule naissante, klaxons, moteurs de motos…

Tout ça se prolongera au fil d’heures brulantes, même pendant ma sieste, seul le rafraichissement nocturne tardif égrènera les 26° confortables de la nuit … Tout redevient calme, silence ou presque.

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